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Jeux Olympiques Paris objectif 2024

Jeux Olympiques Paris objectif 2024
Les sports équestres feront-ils encore partie des disciplines olympiques ? © Alex Livesey/Getty Images/AFP

Un siècle après avoir organisé les Jeux de 1924, Paris s’est porté candidat aux jeux Olympiques d’été de 2024, après trois échecs successifs (1992, 2008 et 2012). La capitale aura comme rivales Hambourg en Allemagne et Boston aux États-Unis. Cette fois, pas question de traiter l’affaire à la légère comme en 2012, a expliqué en substance le porteur du projet, Bernard Lapasset, actuel patron de la Fédération internationale de rugby (« Le dossier est construit pour aboutir »).

 Du côté des sports équestres, la Mairie de Paris, que nous avons contactée, n’a pour l’instant pas arrêté de site. Le nom de l’hippodrome de Longchamp a circulé tout comme celui de Lamotte-Beuvron (qui reçoit chaque année le Generali Open de France).

 Il faut espérer toutefois que les sports équestres fassent encore partie des disciplines olympiques, en raison “d’audience télévisée insuffisante”, alors qu’ils sont présents sans discontinuer depuis 1912 (l’équitation avait fait une apparition aux Jeux de 1900 avec une épreuve de saut en hauteur, en largeur, aux côtés d’une épreuve de CSO et d’un concours d’attelage à quatre; idem pour la voltige aux Jeux de 1920). Finalement, seuls le dressage, le CSO et le concours complet ont été maintenus. Si l’on n’est pas trop inquiet pour la présence du CSO, on peut l’être pour le dressage (peu médiatique et compréhensible sauf pour les passionnés) et surtout le concours complet : il est, en effet, cher à organiser, présente des risques pour cavaliers et chevaux – mal vu par le politiquement correct à l’heure où le bien-être animal est partout. D’ailleurs en 1996 aux Jeux d’Atlanta, plusieurs associations de protection animale avaient voulu faire interdire l’épreuve de cross et, en 2002, le CIO avait proposé de le supprimer. Au risque de jouer les esprits chagrins, faut-il pour autant souhaiter cette candidature, dont le budget prévisionnel est évalué à 6,2 milliards d’euros (dont 3,2 milliards financés par le CIO, la billetterie et les partenaires nationaux et 3 milliards par les fonds publics et privés). À titre de comparaison Pékin avait coûté 30 milliards et Londres 10,7 milliards.

 Pour limiter les dépassements, la France mise sur les infrastructures récentes comme l’Arena (livrée à la fin 2016), le stade Jean-Bouin, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines… Le dossier de candidature sera déposé en septembre devant le Comité international olympique. La ville gagnante sera désignée à l’été 2017 à Lima.