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Grand Steeple-Chase de Paris Jusqu'au bout de l'effort

Grand Steeple-Chase de Paris Jusqu'au bout de l'effort
Passage de la rivière des tribunes lors du Grand Steeple-Chase de Paris Photo© Bertrand Langlois/AFP

Le “Grand Steeple” est la course de l’extrême, un sommet de sport et d’endurance, pour les chevaux comme pour les hommes. En matière de courses hippiques, il n’y a pas plus spectaculaire, ni plus intense. Les chiffres font frémir avec six kilomètres, vingt-trois obstacles, les plus difficultueux. Pour gagner le Grand Steeple, le cheval, méritant là plus que jamais le qualificatif d’athlète, doit aller au bout de lui-même, physiquement et mentalement. C’est ce mental qui, souvent, fait la différence, dans un dernier coup de reins. Le jockey, lui, est tenu de l’accompagner dans l’effort, dans l’exploit, dans l’indicible joie de la victoire et dans le drame, aussi, parfois…

 Car le Grand Steeple-Chase de Paris est la course de toutes les péripéties, de tous les dangers, de tous les courages. Voilà cent quarante ans, cette année, qu’il a été créé, bien avant l’Arc de triomphe et le Prix d’Amérique. Bref, le Grand Steeple est un monument, y compris historiquement, qui se court à Auteuil, le temple des courses d’obstacles en France.

 La fondation de la Société générale de steeple-chases de France, en 1863, à l’instigation du prince Murat et avec l’aval de Napoléon III, est à l’origine du développement des courses d’obstacles dans notre pays. Le premier hippodrome élu fut celui du plateau de Gravelle, à Vincennes, où l’on courut jusqu’en 1870 et au déclenchement de la guerre, qui interrompit l’activité de la société. Celle-ci devait renaître de ses cendres en 1873, sous le nom de Société anonyme des courses d’obstacles, puis Société des steeplechases de France avec, pour président, le prince de Sagan. Vincennes transformé en terrain militaire, il fallait créer un autre hippodrome. Les dégâts causés par la guerre dans le bois de Boulogne y avaient laissé une grande clairière, non loin de la porte d’Auteuil. L’endroit était tout trouvé. Les arbres et les souches qui restaient furent arrachés, les pistes dessinées, puis damées, les obstacles disposés. L’hippodrome d’Auteuil était né – il connaîtra, bien sûr, plusieurs améliorations, au fil du temps – et pouvait donner sa première réunion le 1er novembre 1873...Lire la suite...