Camille Levesque, née pour “trotter”
Quand on est l’arrière-petite-fille d’Henri Levesque, la petite-fille de Jean Levesque et la fille de Pierre Levesque, on a comme un devoir de mémoire ou, plutôt, de filiation ! Riche de cette hérédité, Camille Levesque ne pouvait que “trotter”… En cette fin d’août, le soleil est éclatant, presque suspect – nous sommes tout de même dans la Manche, non loin de Carentan ! Dans un air léger, le Haras de Bellevent nous accueille, ou plutôt un sourire, celui de Camille Levesque.
Dès les premières phrases, dès les premiers instants, le doute n’est pas permis : “Camille” était née pour briller sur la cendrée de Vincennes, sa carrière – encore courte – parle pour elle, elle qui se veut si discrète, presque gênée. On ne croirait pas que derrière cette silhouette frêle, de 24 ans, se cache l’un des jeunes talents montants du trotting. L’hiver dernier, elle a même failli s’adjuger le Prix de Cornulier – le championnat du monde des trotteurs montés –, en selle sur Quarry Bay, la jument de son père. Dans un milieu demeurant majoritairement peuplé d’hommes, la jeune femme a su faire sa place, doucement, mais incontestablement, posément, mais sûrement. La jeunesse n’exclut pas la maturité. Camille Levesque en est l’évidente illustration. Quand on est l’arrière-petite-fille d’Henri Levesque, la petite-fille de Jean Levesque et la fille de Pierre Levesque, on a comme un devoir de mémoire ou, plutôt, de filiation ! Riche de cette hérédité, Camille Levesque ne pouvait que “trotter”… C’était impossible d’y échapper : l’empreinte génétique était décidément trop forte !
