Législation, protection ... accidents
L’équitation reste une passion dangereuse. Pour cette raison, elle est de plus en plus encadrée pour les organisateurs de compétitions, les centres équestres… Ce qui ne dispense nullement les cavaliers de redoubler de précautions.
C’est une réalité : l’équitation fait partie des sports à risques, tant pour les amateurs que pour les professionnels. Début mars par exemple, dans le sud de la France, une monitrice a été grièvement blessée (ses élèves ne l’ont été que légèrement) au cours d’une banale promenade. Effrayés par un nettoyeur haute pression, les chevaux se sont emballés et ont projeté les cavaliers à terre… À Fontainebleau, début mars, cette fois avec des cavaliers professionnels de concours complet, le Français Geoffroy Soullez s’est fracturé la jambe sur le parcours de cross après avoir percuté un arbre. En courses, les exemples ne manquent pas notamment dans l’obstacle (on compte une chute toutes les onze montes). Selon une étude parue en 2007, la gravité des traumatismes liés à l’équitation, mesurée par l’Injury severity score, plaçait cette pratique au deuxième rang des activités entraînant des lésions graves après celles imputables aux collisions entre piétons et voitures. Plus encore, selon une enquête menée par l’Institut de veille sanitaire portant sur plusieurs pays, ce risque est accru pour les amateurs : ils chutent deux fois plus que les professionnels, avec plus de lésions et plus graves.
Dans ces conditions, l’équitation au sens large du terme et sa sécurité sont très surveillées. L’objectif de sécurité est présent partout, dans l’ensemble de la filière, à la fois par des normes que doivent respecter les organisateurs de compétition (chargés de veiller tant sur les cavaliers que sur les spectateurs), les employeurs (centre équestre, écurie de courses) et les simples loueurs de chevaux (tenus de limiter également les risques d’accident des cavaliers occasionnels).
Pour les compétitions, la Fédération française d’équitation (FFE) est soumise au code du sport. Ce code rappelle que les fédérations définissent les règles applicables au bon déroulement des compétitions sportives qu’elles organisent directement ou qu’elles autorisent (de nombreuses compétitions étant organisées par les associations sportives). La FFE édicte un règlement des compétitions avec des dispositions générales et d’autres spécifiques aux différentes disciplines. Avec un volet “sécuritaire” important, qui concerne d’abord la qualité des installations (terrain de concours, espace de détente, matériel de secours, obstacles, embouchures…) qui font d’ailleurs l’objet de prescriptions fédérales assez précises. De plus, l’organisateur doit assurer la sécurité des personnes qui participent et assistent à la manifestation (sportifs, spectateurs, collaborateurs…). La FFE a néanmoins souhaité apporter une aide à l’organisateur en établissant des normes pour la sécurité des concurrents en fonction de la discipline et du niveau...Lire la suite...