Une poignée de défenseurs de la “cause animale” écoutés par la mairie d’Aix-les-Bains contre le Cirque Arlette Gruss.

 Ils sont une vingtaine devant l’entrée du cirque, sur l’esplanade du Lac, petite pancarte illustrée d’images et de slogan chocs en main ce samedi 1er octobre ; hier une dizaine, le premier crachin automnal en avait fait fuir la moitié. La victoire, et quelle victoire, ils la tiennent : interdire à Aix-les-Bains la représentation de numéros de cirque avec les animaux… Il est 11 heures, Gilbert Gruss, fils d’Arlette disparue en 2006, a convoqué les médias pour une conférence de presse. Alors que toutes les villes s’engagent pour la tournée 2017, Aix a catégoriquement refusé. « Nous avons pourtant invité le soir de la première la mairie [… “afin qu’elle voit comment sont accueillis et soignés les animaux chez nous”], certains n’ont pas pris la peine de répondre, d’autres ont offert leur place. »… « Tout cela paraît invraisemblable », s’étonne Gilbert Gruss. Sans fatalisme, il évoque la manne dont va se priver la mairie, les conséquences pour son établissement (150 salariés) et la censure pour les 7 500 spectateurs et 800 enfants qui assistent aux spectacles ici à Aix.

 Difficile d’imaginer que le Cirque Arlette Gruss maltraite les animaux. Qui a participé à l’élaboration des règles d’accueil des animaux dans les établissements itinérants, notamment avec la présence de Georgika Kobann, le mari et fondateur du cirque Arlette Gruss, à la Commission nationale consultative pour l’attribution du certificat de capacité à la présentation au public d’animaux non domestiques. Un arrêté, celui du 8 mars 2011, fixe les conditions dans lesquelles les animaux doivent être hébergés. Nous joignons Lucien Gruss, oncle de Gilbert et grand homme de cheval. « Le cirque Arlette Gruss a toujours pris soin de ses animaux qui naissent de son élevage. Les chevaux, par exemple, disposent d’un paddock extérieur et de boxes de 3,5 mètres sur 3,5 dans chaque ville durant la semaine de séjour. La maltraitance, on ne connaît pas, nous avons un grand respect de l’animal. » Willy’s, chargé des relations avec la presse, confirme, il vient de quitter Aix pour Annecy, la prochaine étape : « Nous avons des contrôles réguliers de la DSV [Direction des services vétérinaires ]. Pour le foin et la paille, nous travaillons avec des paysans et la nourriture est fournie par Sanders. Ces groupuscules du bien-être animal n’ont aucune idée de la manière dont nous fonctionnons. Il est normal de sanctionner des cirques qui maltraitent. Mais s’attaquer au cirque en général conduit à des amalgames. » ...Lire la suite...