Reportage

Meydan, un mirage né du désert de Dubaï

Meydan, un mirage né du désert de Dubaï
Le cheikh Mohamed Al-Maktoum brandit le trophée de la Dubai World Cup de 2014 ©Warren Little Getty Images/AFP

À la fin mars, se tiendra la 20e Dubai World Cup, la coupe la plus convoitée par les propriétaires, les entraîneurs et les jockeys du monde entier. Et l’accomplissement de l’ambition du cheikh Mohamed al-Maktoum, propriétaire de l’écurie Godolphin et figure majeure du monde des courses.

Visible à des kilomètres de distance et aussi incongru qu’un engin aérospatial atterri d’une autre planète, le gigantesque toit en forme de croissant de lune surmontant les tribunes de l’hippodrome de Meydan se découpe sur le ciel gris bleu du désert. Au fur et à mesure que nous approchons, la file de voitures s’allonge, interminable, doublée par les 4x4 blancs des officiels précédés et suivis par les voitures des services de sécurité. Nous sommes encore loin de l’hippodrome quand nous sommes priés de garer notre véhicule pour emprunter la navette qui nous conduira à Meydan. De près, la démesure du complexe sportif laisse rêveur. Comme ils paraissent lilliputiens les bons vieux hippodromes d’Europe et même des États-Unis comparés à cet ensemble futuriste !

 Car Meydan, sorti de terre en 2010, à la place de l’ancien hippodrome de Nad al-Sheba, ne se veut pas seulement un champ de courses mais un centre urbain d’avant-garde couvrant 700 hectares, doté d’un quartier d’affaires, d’une marina, de résidences de luxe, de musées d’art, d’installations sportives, sans même parler de l’hippodrome avec sa tribune de six étages pouvant accueillir 60 000 spectateurs, son parking de 10 000 places, son hôtel de 400 suites avec vue sur le champ de courses, relié directement à la tribune, et ses écuries aussi somptueuses que des chambres de palace. Ici tout est luxe, confort et hospitalité. Tant pour le bien-être des chevaux et des jockeys que pour le plaisir des visiteurs que Meydan entend attirer sur les rivages de l’émirat de Dubaï.

 « Dès le début, notre ambition fut d’offrir une scène internationale sur laquelle le nec plus ultra du monde des courses puisse venir concourir chaque année pour les plus hautes dotations », déclarait le cheikh Mohamed bin Rachid al-Maktoum, souverain de Dubaï et vice-président des Émirats arabes unis, dans son allocution de bienvenue. « Grâce à la Dubai World Cup, poursuivait-il, notre message a atteint tous les coins du globe. Le Dubai World Cup Carnival se tient désormais depuis cinq ans sur le champ de courses de Meydan. Gagner cette course prestigieuse représente un sommet dans la carrière des entraîneurs et des jockeys tandis que le cheval vainqueur est assuré d’une place pérenne dans le livre des records. » ...Lire la suite...