Il est l’homme qui dirige Arqana, la grande agence française de ventes de chevaux de courses avec des résultats optimaux, comme ceux enregistrés au mois d’août dernier. Éric Hoyeau allie la connaissance du cheval et des courses à un sens commercial aiguisé.

Éric Hoyeau n’est pas, à proprement parler, un “enfant de la balle”, autrement dit issu d’une famille de gens de cheval. Originaire de l’Ouest, où il est né voilà 56 ans, il a découvert le monde du cheval et des courses à la faveur de l’activité professionnelle de son père, Pierre, qui commercialisait des produits agricoles. Et c’est ainsi que, de fil en aiguille, Pierre Hoyeau tissa un réseau d’éleveurs et d’entraîneurs régionaux. « Mon père a eu tôt fait de se passionner pour ce milieu, se souvient Éric Hoyeau, jusqu’à développer sa propre écurie provinciale, essentiellement tournée vers l’obstacle. Il allait connaître, assez vite, une certaine réussite et c’est à ses côtés que je me suis initié à l’univers des courses et des hippodromes. »

 Tout de suite “mordu”, Éric Hoyeau se révèle doué pour l’équitation et a le goût de la compétition. Il s’adonne aux courses de poneys avant d’enchaîner, en toute logique, par les courses de chevaux. Pour ce faire, il prend sa licence de gentleman-rider, en 1976. Il a 18 ans et, dix années durant, il va se bâtir un conséquent palmarès dans les rangs des amateurs, gagnant près de deux cents courses en plat et en obstacle. « J’ai eu une carrière sportive plutôt complète, confie-t-il, car j’ai monté en plat, en haies, en steeple et en cross-country. J’ai eu la chance d’être au contact avec d’excellents professionnels, tels Wladimir Hall, Roger Chaignon ou Claude Rouget. Grâce à René Cherruau, j’ai même pu faire un stage de trois mois chez André Fabre, alors que celui-ci commençait à entraîner [aujourd’hui, le plus grand entraîneur français en plat], dans les pas de son maître, André Adèle ». Et puis il y a les chevaux de son père, avec lesquels il va connaître de belles satisfactions. Comme Mackenzie II qui lui offre le Grand Steeple-Chase de Craon. En tant que gentleman, il gagne toutes les grandes courses, en plat et en obstacle, hormis le Prix de France, à Auteuil. Avec Rémi Cottin, pour lequel il monte, il s’impose en Italie, à Merano, et remporte le Grand Steeple-Chase de Bruxelles. « Je me suis vraiment bien amusé durant cette période et j’en garde le meilleur souvenir », ponctue-t-il ...Lire la suite...