Édouard de Rothschild Ter repetita
Le 15 décembre dernier, Édouard de Rothschild (ici avec Irène Salvador) a été élu président de France Galop, au premier tour de scrutin. Une élection facile, un plébiscite, ou presque, puisque 31 des 56 bulletins de vote lui ont été favorables, contre 13 à Loïc Malivet (vice-président sortant et président du Syndicat des éleveurs) et 12 à Philippe Augier (maire de Deauville). Membre coopté du Comité de France Galop, Édouard de Rothschild “rempile”, en quelque sorte, car il a déjà présidé aux destinées de la maison mère pendant huit ans, de 2003 à 2011. Ainsi en est-il là à son troisième mandat. Édouard de Rothschild appartient à une vraie dynastie de l’élevage et des courses. Son arrière-grand-père, Alphonse de Rothschild, était déjà dans la partie, voilà un siècle et demi, élevait des pur-sang en Normandie, au Haras de Meautry près de Deauville, et les faisait courir au plus haut niveau de la compétition. Le flambeau sera repris, au début du siècle dernier par Édouard de Rothschild, son grand-père, puis par son père, Guy, peu après la guerre. Parallèlement à son père, Édouard de Rothschild, très passionné par la chose hippique, monta sa propre écurie et son propre élevage. C’est lui, aujourd’hui, qui poursuit l’oeuvre familiale, à Meautry, et assure la pérennité de l’historique casaque bleue, toque jaune.
Le présent mandat d’Édouard de Rothschild à France Galop est escompté comme celui du renouvellement et de la relance. Dans un contexte économique difficile, le président fraîchement élu se veut réformateur, en partenariat avec son homologue du trot, Dominique de Bellaigue, reconduit dans ses fonctions. Les enjeux sont importants, voire vitaux, et les dossiers ne manquent pas. Aussi faudra-t-il les prendre à bras-le-corps. On pense à la baisse du PMU, que l’on se doit d’endiguer en faisant preuve d’imagination, en innovant. On pense aux propriétaires, qu’il faut encourager et valoriser davantage. On pense au public, auquel il faut redonner le goût du spectacle des courses. On pense aux professionnels, entraîneurs en particulier, dont la situation n’a cessé de se dégrader ces dernières années, en raison, notamment, de charges accrues et de l’augmentation de la TVA, si pénalisante. Un ensemble qui passe aussi, implicitement, par une plus grande sensibilisation des pouvoirs publics à la cause des courses et de ceux, nombreux, qui en vivent. La tâche n’est pas aisée, mais c’est déjà la commencer favorablement que d’en mesurer l’ampleur.