Sur le terrain

Dopage, sous très haute surveillance

Dopage, sous très haute surveillance
Un spectomètre du Laboratoire des courses hippiques ©Patrick Iafrate

Acteur central du contrôle antidopage en France et dans le monde, le Laboratoire des courses hippiques, installé en région parisienne, analyse chaque année quelque 45 000 prélèvements. Une lutte qui ne cesse jamais.

À l’image du cyclisme ou encore de l’athlétisme, le dopage chez les chevaux de courses serait endémique, selon une presse à sensation « plus avide d’amalgame que d’explications » d’après les mots de Guy Thibault (Un autre regard sur les courses, Éditions du Castellet). Certes, il y a eu quelques affaires retentissantes, comme le déclassement de Jag de Belouet dans le Prix d’Amérique en janvier 2006, lié à une contamination, et celui du poulain japonais Deep Impact dans l’Arc toujours en 2006, dû à un problème de médication. Puis il y a eu des chevaux contrôlés positifs aux stéroïdes anabolisants d’une partie de l’écurie Godolphin en Angleterre en 2013 et l’affaire Asmussen aux États-Unis il y a quelques mois qui a mis en évidence des chevaux plus que “chargés”.

 De cas particuliers, il serait malhonnête de tirer des conclusions. Car sait-on que les courses françaises sont les mieux contrôlées au monde ? Que 32 000 contrôles ont été réalisés en France l’année dernière (dont 13 700 pour les galopeurs, le reste pour les trotteurs) contre 25 400 il y a seulement six ans. Un chiffre à comparer avec les sports équestres où seuls 800 prélèvements ont été effectués pour un nombre d’épreuves beaucoup plus important. Ou encore avec les 10 000 contrôles réalisés sur les athlètes sportifs français, presque dérisoires au regard des dizaines de milliers d’épreuves …Lire la suite...