Culture

Centenaire Guerre 1914-1918 : compagnons d'armes

Centenaire Guerre 1914-1918 : compagnons d'armes
Un hussard à cheval ©AKG

Comme les soldats, partageant le même destin, les chevaux ont connu un effroyable calvaire. La Grande Guerre marque la fin d’un monde, celui du cheval de guerre. Tout en restant indissociable de l’imaginaire du guerrier.

Il y a cent ans éclatait la Grande Guerre. On va rendre, cette année, un juste hommage à tous ceux qui, glorieusement, sont morts pour la France et c'est, somme toute, chose normale. Pendant quatre ans, des milliers de soldats connurent un effroyable calvaire. Pourtant, parmi leurs plus proches compagnons d’armes, certains ne sont pas inscrits dans la mémoire collective : il s'agit des chevaux. Ils furent 1,88 million à partager leur destin en allant, avec eux, sans se plaindre et sans comprendre, jusqu’au bout de leur force et de leur loyauté. La plupart moururent au combat dans les mêmes conditions inouïes de souffrances et d'horreurs et, tous, leur laissèrent la totalité de la gloire.

 En 1914, la cavalerie reste une arme capitale dans le dispositif de toutes les armées qui se préparent à entrer en guerre. Elle jouit d’une réputation et d’une aura sans borne amassée depuis des siècles : elle est la reine des batailles. Ni les stratèges, ni les cavaliers euxmêmes, n’osent remettre en question quoi que ce soit pour son utilisation ou sa pertinence tactique, dans l’éventualité d’une guerre moderne à laquelle d’ailleurs personne ne croit. Il en est de même pour les unités montées de tous les autres pays qui s’apprêtent, en chantant, à entrer dans la fournaise. La cavalerie était incontournable ! Il faut savoir qu’à la mi-septembre 1914, c’est elle qui eut l’opportunité inouïe d’obliger l’armée allemande à capituler. Il ne faut pas refaire les batailles, mais il est effarant de penser que ce n’est qu’un manque total de discernement dans son utilisation qui l’empêcha de changer la face du monde après un peu plus d’un mois de guerre. Le front s’immobilisa alors, les armées s’enterrèrent pour quatre ans et l’Europe fit l’expérience d’une forme de guerre inédite et effroyable, celle des tranchées...Lire la suite...